Comment interprétez-vous les résultats des élections législatives et européennes ?
Les résultats des élections européennes révèlent un paradoxe entre les niveaux européen et national : on observe une relative stabilité des équilibres de la mandature précédente au Parlement européen, ce qui a permis la réélection d’Ursula von der Leyen à la présidence et une coalition majoritaire pro-européenne, grâce au maintien relatif du Parti Populaire Européen (PPE) à droite et du parti socialiste à gauche (les 2 groupes totalisaient 318 sièges en 2019, ils sont 324 en 2024), malgré une baisse des élus Renaissance et Verts (au total 173 députés en 2019 et 130 en 2024). L'extrême droite, bien que devenue la troisième force politique au sein du Parlement européen (elle a gagné 60 sièges lors de ces élections, soit 8% de plus qu’entre 2019 et 2024), reste très divisée. A présent réparties au sein de 3 groupes aux positions très divergentes, les conservateurs et réformistes européens (78 sièges), les patriotes pour l’Europe (84 sièges) et les Europe de Nations souveraine (25 sièges), elle sera davantage une force de blocage qu’une force d’action et ce d’autant plus que les anti-européens du groupe des patriotes sont cette fois-ci plus nombreux que les réformistes et conservateurs et se positionnent comme le 3e groupe au Parlement.
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